Lyon seul en tête, Bordeaux s’installe, Soyaux et Lille créent la surprise.
Après 3 défaites consécutives et un unique but inscrit contre Dijon lors de la première journée, Montpellier était attendu de pied ferme à Soyaux. Laura Bourgouin avait prévenu en avant match “Il y’a un coup à faire contre Montpellier”, cela n’a pas loupé. Dominées, les Soljadiciennes ont joué avec leurs armes pour contenir les assauts répétés des orange et bleu. Un pied haut, dans la surface, de Clémentine Canon sur Clarisse Le Bihan suffit à la bretonne pour se faire justice et libérer les siennes sur penalty. Alors que l’on pense les Montpelliéraines dominatrices intouchables; Anna Clérac égalise sur coup franc bien aidée par une erreur de positionnement de Casey Murphy. Soyaux empoche un nul inespéré et se relance à la 5e place au classement. La trêve internationale arrive à point nommée pour l’effectif de Jean-Louis Saez qui tourne à l’envers en ce début de saison.
🏟 Léo Lagrange
⚽ Clarisse Le Biohan 53′ s.p., Anna Clerac 83′
Soyaux : Munich ; Cissoko, Rougé (Canon 25′), M’Bassidje, Boudaud ; Couturier, Tandia (cap.) ; Pingeon (Da Costa 82′), Clérac, Dumont (Babinga 46′) ; Cambot
Non utilisés : Collin
Montpellier : Murphy ; Torrent, Dekker, Sembrant (cap.), Karchaoui ; Toletti, Lakrar, Le Bihan (Mondésir 82′), Cayman (Torrecilla 90+1′) ; Blackstenius, Gauvin (Jakobsson 56′)
Non utilisés : Esnault (G), Puntigam
Dans ce duel de mal classés, Guingamp avait pour objectif de confirmer sa première victoire de la saison acquise le week-end dernier contre Rodez, avant-dernier. Quoi de mieux que d’affronter le promu Messin, dernière équipe du championnat à n’avoir encore jamais marqué. Metz a tenu longtemps et s’est même procuré des occasions franches par l’intermédiaire d’Amélie Delabre ou encore Marie-Laure Délie mais sans succès. Après plus d’une heure d’un match assez plat, les Guingampaises trouvent la faille et scellent le match en dix minutes. Deuxième victoire consécutive importante pour le groupe breton avant son déplacement à Bordeaux dans quinze jours. Metz qui doit composé avec un effectif jeune continue de se réadapter à cette D1 qui n’a cessé de progresser depuis son dernier exercice il y a deux saisons.
🏟 Centre de Formation – Akademi
⚽ Léa Le Garrec 73′, Adelie Fourre 83′
GUINGAMP : Durand ; Meffometou Tcheno, Debever (cap.), Lorgeré, Hoarau ; Daoudi, Tyryshkina (Abadou 59′) ; Fourré, Le Garrec (Jézéquel 86′), Robert (Fleury 71′) ; Oparanozie
Non utilisés : Fauvel (G), Decostere
METZ : Lerond ; Dechilly, Gomes Jatoba (cap.), Kaya, Janela (Altunkulak 46′, Gavory 55′) ; Fercocq, Bigot ; Delabre, Khelifi, Wenger (Sanderson 80′) ; Delie
Non utilisés : Viollaz (G), Rougemont
L’affiche de cette 5e journée était là. Le surprenant promu Dijonnais recevait un Bordeaux invaincu et très ambitieux. Dès l’entame du match, Dijon met le pied sur le ballon et ne le lâche plus. Techniquement très à l’aise, inteligent dans les transmissions et avec un jeu rapide porté vers l’avant, Érin Nayler ne met pas longtemps avant de faire chauffer les gants. Les Girondines trop imprécises dans le dernier geste voire surprises par cette opposition physique, le payent cash à la 9e minute. Alors que le jeu vient de se rééquilibrer, la capitaine Ophélie Cuynet ouvre le score sur corner. Les contacts se multiplient, Dijon pousse, Bordeaux tient. La vapeur s’inverse en deuxième mi-temps. Avec des intentions plus directes, les Bordelaises font enfin bouger le bloc Dijonnais. Si le spectacle nous offre des gestes techniques de grandes classes grâce à Lindsey Thomas, Rose Lavaud ou l’entrante Maelle Garbino, personne n’aurait pu prédire cette fin de match. Les trois points et la troisième place de D1 en vue, Dijon craque une première fois sur un magnifique coup franc de 20 mètres de Claire Lavogez. Deux minutes plus tard, sur une ouverture laser de Lavogez, Emmeline Mainguy fauche Vivianne Asseyi à l’entrée extérieure de sa surface, provoquant son expulsion, l’entrée de Mylène Chavas et le coup franc égalisateur Bordelais. Garbino à ras de terre trouve Lavaud qui prolonge le ballon dans les filets de Chavas qui n’aura même pas eu le temps de le toucher. Une défaite rageante pour Dijon qui méritait mieux mais qui a des bases solides pour se pérenniser dans l’élite. Après deux matchs sans vraiment convaincre Bordeaux doit quant à lui travailler plus dure techniquement car les talents sont indéniablement présents.
🏟 Des Poussots
⚽ Ophélie Cuynet 9′, Claire Lavogez 86′, Rose Lavaud 90′
Expulsion : Mainguy 87′
DIJON : Mainguy ; Gouineau, Cuynet (cap.), Maetz, Carage ;Nakkach, Solanet, Dali, Declercq (Corne 84′) ; Bouillot (Baldé 80′), Thomas (Chavas 89′)
Non utilisés : Dali-Storti, Blais
BORDEAUX : Nayler ; Lardez, Gilles, Sousa Feitoza, Chatelin (cap.) ; Barbance (Surdez 83′), Karchouni (Istillart 81′) ; Gathrat (Garbino 64′), Lavogez, Lavaud ; Asseyi
Non utilisés : Bruneau (G), Bornes
La 5e journée nous a offert un derby bien plus serré qu’il ne le présageait au coup d’envoi. Fleury, quasiment intraitable à domicile à l’instar du PSG qui s’en est sorti difficilement 1-0 sur penalty, recevait le Paris FC à la peine et en plein remaniement interne. Le coach Pascal Gouzenes parti du jour au lendemain la semaine dernière, l’effectif parisien se présentait vulnérable. Camille Catala titulaire pour honorer son 200e match en D1 se fait expulser à la 18e pour une faute commise en dernier défenseure. Une aubaine pour Fleury qui à la surprise générale se fait surprendre par un bel enchainement parisien conclu par Linda Sällström. Paris qui n’a marqué qu’un but dans ses trois derniers matchs, mène en infériorité numérique à Fleury. Fleury ne laisse pas la place au doute en égalisant dix minutes après la pause. Sur une belle et longue ouverture de Marine Haupais côté droit, Marie-Charlotte Leger réceptionne à gauche et glisse le ballon dans les filets de Camille Pecharman. Pecharman qui pour sa première titularisation de la saison aura fait forte impression en repoussant le penalty de Leger à la 74e. Un nul avec un parfum de victoire pour le PFC qui à dix a su résister à l’une des équipes les plus difficiles à manier en ce début de championnat. De quoi préparer la réception de Rodez dans quinze jours avec un regain de confiance. Fleury n’a pas perdu le derby mais cale pour la deuxième fois consécutive. Attention à ne pas lâcher des points trop vite.
🏟 Auguste Gentelet
⚽ Linda Sällström 41′, Marie-Charlotte Leger 54′
Expulsion : Catala 18′ (Paris FC)
NB Penalty de Léger arrêté par Pecharman 74′
FLEURY : Gignoux-Soulier ; Fernandes, Sissoko (cap.), Haupais, Roy ; Clemaron (R.Corboz 23′), D.Corboz, Gadea, Léger ; Ali Nadjim (Rabanne 70′), Lamontagne (Palacin 81′)
Non utilisés : Joly (G), G.Butel
PARIS FC : Pecharman ; Catala, Soyer, Cascarino, Greboval ; Bilbault, Jaurena ; Matéo (Makanza 71′), Thiney (cap.), Bourdieu (Aigbogun 62′) ; Sällström (Abam 84′)
Non utilisés : Benameur (G), Makanza, Benoit, Abam, Aigbogun
Rodez, avant-dernier, zéro point, toujours en quête de sa première victoire, affrontait l’ogre Lyonnais, 12 points sur 12, vingt buts, zéro encaissé. Alors qu’on ne donnait pas cher de la peau des Ruthénoises, les deux écuries se quittent sur un 1-0 à la pause. Replié à 11 derrière, dur pour les fenottes de forcer un cadenas verrouillé à triple tour. Jessica Fishlock pour sa première n’aura rien pu faire. La sur-domination lyonnaise se concrétise une seconde fois à la 51e quand Delphine Cascarino, titulaire pour la première fois de la saison reprend à bout portant un cafouillage entre Laetitia Philippe et sa défense. Si Rodez a le mérite de n’avoir encaissé que deux buts contre Lyon, son statut au classement ne change pas. Relégable, il va falloir cravacher et aller chercher des concurrents directs, a sa porté pour espérer se maintenir une nouvelle fois en D1. Lyon profite du faux pas surprise du PSG pour prendre seul la tête du championnat.
🏟 Paul Lignon
⚽ Saki Kumagai 39′, Delphine Cascarino 51′
RODEZ : Philippe ; Banuta, Caudelier, Guellati, Ginestet (cap.), Bodain ; Bonet, Chalabi, Saunier, Cazeau (Noiran 58′) ; Lemaitre (Austry 78′)
Non utilisés : D.Garcia, Guitard, Chareyron
LYON : Bouhaddi ; M’Bock, Renard (cap.), Bacha ; Simon (Bronze 65′), Kumagai (Laurent 75′), Christiansen (Henry 61′), Cascarino ; Fishlock, Le Sommer, Majri
Non utilisés : Weiss, Malard
Quelle prestation Lilloise !! Alors qu’on avait quitté Lille sur des prestations sans saveur les journées précédentes, voilà ce qui pourrait devenir son match référence depuis sa montée dans l’élite en 2017. tactiquement très disciplinées, physiquement présentes et offensivement ambitieuses, les lilloises ont joué au football et ça fait plaisir. Orphelines d’Irene Paredes et Ashley Lawrence, les filles d’Olivier Echouafni ont déjoué de la première à la dernière minute. Si Glas et Daiane ont pris le bouillon fragilisant l’équilibre défensif parisien, la bataille du milieu très équilibré n’a pas aidé une Marie-Antoinette Katoto complètement sevrée de ballon. Lina Boussaha prêtée au LOSC par le PSG inscrit le premier but de sa carrière en D1 contre son ancien club. Sur un corner de Rachel Saïdi, Christiane Endler gênée dans sa sortie par Katoto relâche le ballon sur le pied droit de Boussaha qui reprend en ciseau. S’en suit une domination lilloise face à un bloc parisien impuissant et peu inspiré. La vitesse de Kadidiatou Diani finit par payer quand sur un bon travail à droite elle élimine Boussaha et sert en retrait Wang Shuang. La Chinoise reprend d’un extérieur du gauche magistral qui se loge petit filet droit. La deuxième partie ne sera pas mieux pour Paris qui aurait même pu envisager la défaite sans l’occasion ratée d’Ouleymata Sarr. Seule à 5 mètres des cages, l’internationale française choisit la force plutôt que la finesse. Un nul qui arrive au mauvais moment pour le PSG qui pourrait se faire passer devant en cas de victoire Bordelaise contre Metz pour le compte du match en retard de la première journée. Si Paris a grillé son seul joker de la saison, Lille, outsider au coup d’envoi, prouve qu’en jouant au foot on peut faire déjouer n’importe qui.
🏟 Georges Lefèvre
⚽ Lina Boussaha 12′, Shuang Wang 35′
PSG : Endler ; Périsset (cap.), Daiane, Dudek ; Glas (Morroni 58′), Geyoro, Diallo, Baltimore ; Diani, Wang (Zamanian 85′), Katoto (Pekel 82′)
Non utilisés : Kiedrzynek, Lahmari
LILLE : Launay ; Lernon, Nicoli, Coutereels (cap.), Dafeur ; Saïdi, Polito, Demeyere, Boussaha (Dufour 83′) ; Tolmais (Bultel 70′), Sarr (La Villa 90+3′)
Non utilisés : Azem, Boucly