Après 50 ans d’existence, enfin un parfum de professionnalisation à Soyaux !
Le projet ambitieux, initialement élaboré en sous-marin, a été présenté ce mardi 29 janvier lors d’une conférence de presse organisée à la Mairie de Soyaux. Les présidents Martine Ferré (Soyaux) et Patrick Triaud (Angoulême Charente FC) ainsi que les maires des deux villes ont exposé leurs ambitions communes.
Les deux présidents se sont montrés très favorables à ce projet de fusion.
Les premières approches et discussions ont été entamées en 2015 à travers différentes rencontres, mais se sont concrétisées en 2017. Commencé avec un DLA (dispositif local d’accompagnement) mis en place en 2018, le projet de fusion des deux associations n’a été qu’une suite logique. Épaulée par une étude de marché, la ville d’Angoulême et ses 45 000 habitants (145e rang des villes en France) pourrait, en mutualisant ses forces avec la ville de Soyaux, passer au 35e rang national, soit une éligibilité au niveau Ligue 2. Du côté de Soyaux, La FFF exige la profesionalisation de tous les clubs de D1. Le dernier en date était celui de Juvisy qui s’est vu fusionner avec le Paris FC en 2017.
“Soyaux est actuellement le dernier bastion historique 100% féminin de la D1, mais on ne peut pas continuer comme nous sommes actuellement.” Déplore Martine Ferré.
“Le territoire a la chance d’avoir une équipe féminine au plus haut niveau, il faut les aider à rester au plus haut niveau. C’est cette mission qu’on a avec Martine, proposer du football d’élite en Charente.” Poursuit Patrick Triaud.
Derrière cette envie, il y a une ambition.
Il sera plus facile de pérenniser la section féminine de Soyaux et permettre aux équipes masculines de l’ACFC d’atteindre le niveau national. L’objectif était à terme de proposer aux 350 000 Charentais une expérience de foot d’élite plutôt que d’aller à Bordeaux ou autres. L’ACFC qui aura 100 ans en 2025 compte plus de 200 partenaires, l’ASJ Soyaux a l’obligation dès la saison prochaine d’avoir un directeur général et pourrait ainsi bénéficier de celui de l’ACFC. Le partage des partenariats, la commercialisation des offres suivies par de bons résultats sportifs serviraient à attirer l’attention d’entreprises, des collectivités locales et surtout des supporters afin de développer au mieux le projet. À plus long terme, les deux parties envisagent de s’appuyer sur la formation en fondant une académie afin d’en sortir des jeunes de qualité.
Ce projet ne pourra être validé que s’il y a un consensus partagé.
Si les conseils d’administration des différents clubs ont déjà montré des signes favorables, la fusion verra le jour uniquement s’il y a approbation des municipalités, des joueuses de Soyaux et des joueurs de l’ACFC. Le projet sera donc soumis à un vote le 15 mars prochain.
Les 12 travaux d’Hercule.
Pour aboutir à de telles ambitions, les deux clubs doivent valider différentes étapes dans un timing très serré. Le projet sportif commun doit être finalisé et remis aux deux collectivités le 30 juin au plus tard (vote des licenciés, présentation du nom et du logo avec les partenaires, réunion avec les investisseurs, exploration du partage de la structuration juridique entre les deux parties…). Une fois le projet entériné par les maires de chaque ville, les rénovations des infrastructures pourront ainsi voir le jour. Remettre le stade Léo Lagrange de Soyaux aux normes est la priorité (aménager les tribunes, billetterie, l’entrée du stade, les vestiaires, plateforme des caméras canal+).
Si les collectivités partagent l’ambition qui veut s’ancrer dans un territoire historique du football français, c’est aux clubs de finaliser le dossier en amont. Réussir à faire de deux clubs une seule entité viable avec des valeurs humaines communes. Si les financements restent encore en pointillé, la priorité sportive est plus que jamais le maintien de Soyaux en D1 et la montée de l’ACFC, actuelle première de nationale 3, afin de donner un élan au projet.