Le derby Britannique était au menu de cette première journée du Groupe D alors que le Japon avait pour obligation de prendre les 3 points pour se mettre dans la position la plus favorable possible.
Ces deux nations partagent bien plus qu’une frontière. Une histoire commune, une appartenance au Royaume-Uni sous l’égide de la Reine Elisabeth II, ainsi … qu’une multitude d’affrontements sportifs fratricides entre les deux nations. Le football féminin ne fait pas exception, puisque comme en 2017 lors de l’EURO, l’Angleterre et l’Écosse se retrouvaient déjà dans le même groupe. Si il y a deux ans de cela les Anglaises avaient passé à tabac les Écossaises en leur infligeant un cinglant 6-0, cette fois-ci les choses ont été différentes.
Les filles de Phil Neville ont montré deux visages lors de cette rencontre. Celui conquérant, offensif et efficace de la première période, et celui incertain, chétif de la seconde. Fortes d’une bonne entame de match, les anglaises ont ouvert le score au quart d’heure de jeu sur un penalty accordé à cause d’une main écossaise. Madame Adamkova, l’arbitre tchèque de la rencontre a suivi scrupuleusement le nouveau règlement qui ne prend plus en compte le caractère intentionnelle de la main, mais uniquement l’agrandissement de la surface corporelle. Un sanction sévère mais tout à fait en accord avec les nouvelles règles imposées par la FIFA depuis le 1er Juin. Nikita Parris ne s’est pas faite prier pour le transformer et donner l’avantage aux siennes. Les Lionesses ont déroulé sur toute la première période, tout en gardant un niveau d’intensité et de sérieux très élevé comme en témoigne l’intervention défensive pleine de vigueur d’Ellen White sur Docherty pour l’empêcher de relancer (30′). Nikita Parris a été une grande actrice du spectacle réalisant des dribbles (petit pont sur Docherty 25′) qui ont enjoué les 13 188 spectateurs présents à l’Allianz Riviera. Des dribbles qui ont aussi agacé ses adversaires, commettant un total de 4 fautes sur la future lyonnaise. Beattie et Docherty exaspérées ont même écopé d’un carton jaune chacune pour des fautes de frustration sur Parris (43′ & 46′). À cinq minute de la pause, Fran Kirby a fait preuve de combativité et a permis à Ellen White de tromper Alexander d’un excellent plat du pied gauche. Un break crucial au vue de la suite de la rencontre.
Si Cuthbert a failli égaliser dans la foulée de l’ouverture du score (42′), la pression écossaise s’est faite de plus en plus présente en seconde période. Des anglaises méconnaissables sont revenues des vestiaires, battues dans la plupart des duels, anormalement imprécises mais aussi diminuées par la sortie sur blessure de Millie Bright remplacée par Abbie McManus (57′) après être mal retombée sur son épaule. En face, Shelley Kerr n’a pas manqué de faire quelques ajustements en sortant Docherty qui était en grande difficultés face à Parris. Smith a pris sa place dès la 54ème minute. Le symbole des imprécisions anglaises citées plus haut est intervenu à la 77ème minute lorsque Steph Houghton, capitaine des Lionesses, a vu sa relance être interceptée par Evans qui a sonné la révolte écossaise en servant Emslie qui a su prendre le dessus sur Greenwood avant de conclure face à Bardsley (2-1). Bien que la deuxième période écossaise fut de meilleure facture, la sélection aux trois lions a tenu bon dans les dernières minutes préservant ainsi les trois points et toutes ses chances de terminer en tête du groupe.
🏟 Allianz Riviera (Nice) : 13 188 spectateurs
⚽⚽ Nikita Parris [sp] 14′, Ellen White 40′ (Angleterre)
⚽ Claire Emslie 77′ (Écosse)
Angleterre XI : Bardsley – Greenwood, Bright (McManus 57′), Houghton©, Bronze – Scott, Kirby (puis Stanway 82′), Walsh – Mead (puis Carney 71′), White, Parris.
Écosse XI : Alexander – Docherty (puis Smith 54′), Beattie, Corsie©, Howard (puis Arthur 74′) – Emslie, Weir, Little, Murray (puis Arnot 87′), Evans – Cuthbert.
L’Argentine qui jusque-là n’avait connu que des défaites en Coupe du Monde, arrivait sur cette édition avec l’intention de ne pas repartir avec zéro point au compteur. Au moment du tirage, les Japonaises ont dû apprécier de commencer leur mondial par l’équipe considérée comme étant la plus faible de ce Groupe D. Restant sur 5 matchs de préparation consécutifs sans victoire, le Japon recherchait avant tout à se rassurer dans ce premier match. C’est sans la star de la Coupe Du Monde U20 Riko Ueki blessée de dernière minute mais avec Saori Takarada arrivée en remplacement que le Japon se présentait face aux argentines.
Le sombrero d’Hasegawa sur Bravo au bout de 3 minutes n’a été qu’un feu de paille et les quelques belles séquences de jeu produites par les deux nations n’ont pas créer d’engouement outre mesure dans les tribunes. Cependant, ce match a plu par son aspect tactique. Les deux équipes ont été très appliquées sur le premier acte en essayant de mettre en place leur jeu. Malheureusement, les défenses ont pris le pas sur les attaques à l’image de l’intervention “full-stop” de Cometti à la 31ème sur Sugasawa, ou des nombreux duels remportés par la charnière centrale japonaise face à Sole Jaimes l’attaquante de l’OL commettant ainsi beaucoup de fautes de frustration.
Nouveau feu de paille à la 50ème ; le tir lointain de Yokoyama suite à l’excellente passe d’Hasegawa met en difficulté Correa sans parvenir à la tromper. On a cru à ce moment-là que la machine japonaise allait se mettre en route il n’en fut rien. Presque toujours le même circuit de passes inoffensif qui n’a pas usé suffisamment les Argentines. Les entrées d’Iwabuchi (57′), d’Endo (74′) et de Takarada (90′) n’ont pas permis au Japon de passer devant malgré l’occasion dans le temps additionnel survenue après le centre d’Endo repris en demi-volée par Hasegawa, décidément la japonaise la plus en vue. Malheureusement pour les Nadeshiko, Correa la doyenne de cette équipe argentine descend vite au sol et préserve un point du match nul historique pour la sélection Argentine puisque c’est le premier de son histoire en Coupe Du Monde. Avec 61% de possession sur l’ensemble de la rencontre, et seulement 3 tirs cadrés ; les joueuses d’Asako Takakura peuvent avoir des regrès.
🏟 Parc des Princes (Paris) : 25 055 spectateurs
Argentine XI : Correa – Stabile, Cometti, Barroso, Gomez – Bonsegundo (puis Laroquette 77′), Mayorga, Benitez (puis Coronel 79′), Bravo (puis Santana 64′), Banini© – Jaimes.
Japon XI : Yamashita – Sameshima, Minami, Kumagai©, Shimizu – Hasegawa, Miura, Sugita, Nakajima (puis Endo 74′) – Yokoyama (puis Iwabuchi 57′), Sugasawa (puis Takarada 90′).