Hier se disputaient les deux derniers huitièmes de finale de cette Coupe Du Monde 2019, au programme : Italie/Chine et Pays-Bas/Japon remake du huitième de finale de 2015.
L’Italie était à 90 minutes de jouer pour la seconde fois de son histoire un quart de finale de Coupe Du Monde après celui disputé en 1991 contre la Norvège (défaite 3-2). Demi-finalistes en 1995 et finaliste en 1999, l’âge d’or du football féminin chinois semble s’être éteint dans la fin des années 90. Mais les Chinoises espéraient, face à l’Italie qui n’a que peu d’expérience dans les phases à éliminations directes, remporter leur billet pour les quarts de finale.
À la 12ème minute de jeu Valentina Giacinti, a failli surprendre Peng sur une frappe en pivot spontanée. Trois minutes plus tard cette même Giacinti ouvrait le score pour la Nazionale : Giacinti a contré le ballon sur la tentative de passe de Wu puis a servi Bonansea. Bonansea a décalé Bartoli qui s’est faîte percuter violemment par Peng lors de sa sortie. Le ballon est revenu sur Giacinti qui a marqué dans le but vide (15′). Sur une demi-volée, Wang Yan a obligé Giuliani à se détendre pour effectuer une claquette (28′). 5 minutes plus tard, Peng lui a répondu en remportant son face à face contre Bergamaschi. Malgré un score en faveur des Azzuri, les Chinoises ont semblé plus fraîches que les Italiennes physiquement et ont mieux fini la première période. Aurora Galli, la super-sub italienne a une nouvelle fois marqué en entrant en cours de match. Après son doublé contre la Jamaïque en sortant du banc, Galli a inscrit le but du 2-0 à la 49ème, sur une frappe à distance sans élan au ras du poteau. La Chine a dominé la seconde période sans jamais réussir à marquer ce but qui aurait relancé le match. Les 9 corners chinois (contre 0 pour l’Italie), et les 20 tirs n’ont pas suffit pour battre Laura Giuliani auteure de 6 arrêts. La domination stérile chinoise s’est heurtée à la bonne gestion du match des italiennes après avoir fait le break. 28 ans après, la Squadra Azzurra rejouera un quart de finale de Coupe Du Monde.
🏟️ Stade de la Mosson (Montpellier) : 17 492 spectateurs
⚽️⚽️ Valentina Giacinti 15′, Aurora Galli 49′ (Italie)
Italie XI : Giuliani – Bartoli, Linari, Gama©, Guagni – Cernoia, Giugliano, Bergamaschi (puis Mauro 63′) – Bonansea (puis Rosucci 71′), Girelli (puis Galli 39′), Giacinti.
Chine XI : Peng – Liu, Lin, Wu, Han – Gu (puis Yang 46′), Wang Y (puis Yao 61′), Zhang, Wang S S (puis Song 61′) – Wang S, Li.
Les championnes d’Europe en titre affrontaient les Championnes du Monde 2011. Lors de leur unique confrontation en Coupe du Monde 2015, le Japon avait éliminé les Pays-Bas 2 buts à 1 en huitièmes de finale. L’Histoire allait-elle se répéter ?
À la 5ème minute, Martens lançait les hostilités, son centre au second poteau pour Miedema était repoussé en corner. Le pressing haut des Oranje empêchait les Japonaises de développer leur jeu. Une domination que Martens allait concrétiser d’une sublime aile de pigeon sur corner (17′). Une ouverture du score à laquelle les Nadeshiko répondaient trois minutes plus tard. À la suite d’un bon mouvement collectif, Sugasawa allait se jouer de la charnière Oranje mais son enroulé heurtait le poteau (20′). Alors que les minutes s’égrainaient, la possession des Hollandaises restait stérile face au bloc bien regroupé Japonais. Après 30 minutes, sur 4 tentatives au total, les deux protagonistes comptabilisaient qu’un tir cadré soit celui du but pour les Pays-Bas. Un premier tir cadré attendu côté japonais qui allait faire mouche au meilleur des moments. À l’entrée de la surface, Sugasawa trouvait en une touche Iwabushi qui envoyait dans le dos de la défense Hasegawa tromper van Veenendaal (42’). Les Pays-Bas, cueillis à froid avant la pause, tentaient de rectifier le tir mais le bel enchaînement de Miedema était stoppé des poings par Yamashita (44’).
Au retour des vestiaires, un duel tactique s’installait. Alors que la discipline japonaise coupait toutes les relances du milieu Hollandais Spitse-van de Donk-Groenen, les Nipponnes procédaient en contre. Un choix tactique revalorisé par l’entrée stratosphérique de Momiki qui pour son premier match dans un Mondial allait contribuer à la pléiade d’occasions de but du Japon. Iwabuchi talonnait pour Hasegawa dans la surface mais sa frappe tendue passait à côté (71’). Miura servait d’une sublime louche Iwabuchi, qui sans solution dans l’axe, armait sa frappe dans le petit filet extérieur droit de van Veenendaal (76´). Sugita parfaitement servit par Momiki crochetait Bloodworth avant de voir la barre repousser son tir (79´). Momiki, encore une fois, bénéficiait d’un mauvais dégagement de la défense Oranje pour faire chauffer les gants de van Veenendaal (80´). Dans la foulée, le décalage sur la gauche de Momiki pour Miura qui arrivait dans son dos terminait sur un tir non cadré (82´). Alors que les Oranje étaient assiégés et à deux doigts de rompre, sur une des ses rares offensives, le tir à bout portant de Miedema dans la surface était dévié par le bras de Kumagai. Penalty cruel mais indiscutable accordé aux Pays-Bas que Martens concrétisait sans trembler (90´). Incroyable, une occasion en deuxième mi-temps aura suffi aux joueuses de Sarina Wiegman pour tuer le match. Le dernier corner Japonnais verra Spitse sauver la patrie en repoussant de justesse la frappe sèche de Sugita (90+2’).
À l’issue de sa meilleure prestation dans ce mondial 2019, le Japon est éliminé au stade des huitièmes de finale. Un manque d’efficacité qui propulse les Pays-Bas vers le premier quart de finale de son Histoire en Coupe du Monde.
🏟️ Roazhon Park (Rennes) : 21 076 spectateurs
⚽️⚽️ Lieke Martens 17′ 90′ [sp] (Pays-Bas)
⚽️ Yui Hasegawa 43′ (Japon)
Pays-Bas XI : van Veenendaal – van Dongen (puis van Es 85′), Bloodworth, van der Gragt, van Lunteren – Spitse, van de Donk (puis Roord 87′), Groenen – Martens, Miedema, van de Sanden (puis Beerensteyn 68′).
Japon XI : Yamashita – Sameshima, Ichise, Kumagai, Shimizu – Hasegawa, Sugita, Miura, Nakajima (puis Momiki 72′) – Iwabuchi (puis Takarada 90+1′), Sugasawa.