Prouver sa supériorité par le jeu, plus que la victoire. Telle était l’ambition des joueuses de l’OL qui se devaient de répondre aux critiques sur le jeu proposé cette saison. C’est avec des statistiques en baisse, et un statut de chasseur inhabituel, que l’OL se rendait dans la capitale pour défier le Paris FC. Par deux fois, le PFC s’est incliné contre les équipes du top 3 qu’il a affronté à domicile (PSG, FCGB). Mais à chaque fois, sur le petit score de 0-1. Un rendez-vous aux allures de piège pour Lyon.
En 10 minutes, Lyon balaye de deux revers de main toutes les interrogations. Par Marozsán (6′) tout d’abord, puis par Parris (10′) : Lyon prend l’avantage et fait le break. À chaque fois, Kaleigh Riehl est fautive. Sa relance dans l’axe coûte le premier but aux siennes. Sur le deuxième, c’est son mauvais alignement qui permet à Parris de ne pas être signalée hors-jeu. À la 19ème minute de jeu, Nnadozie relâche le cuir sur un centre, mais se rattrape en effectuant un arrêt solide sur le tir de Gunnarsdóttir qui avait suivi. Un centre de Carpenter depuis son côté droit déclenche l’action du week-end. Marozsán à la réception, tente une retournée acrobatique sans succès, le ballon atterrit sur Majri qui contrôle de la cuisse et enchaîne elle aussi une retournée qui va au fond ; Lyon mène trois zéro (33′).
En remportant deux face à face contre Parris (55′, 60′), Chiamaka Nnadozie fait de son mieux pour empêcher le 4ème but. Pourtant, revancharde après deux échecs, Nikita Parris fait de nouveau trembler les filets en reprenant de la tête un centre venu de la gauche (0-4, 65′). Wendie Renard met le point d’exclamation à la prestation lyonnaise d’une volée du gauche, suite à un corner de Selma Bacha repoussé par Nnadozie (0-5, 73′). Malheureusement, la capitaine des Fenottes écope d’un carton jaune en fin de rencontre qui la privera de la rencontre à venir contre le MHSC.
L’Olympique Lyonnais a inscrit des buts dans le jeu et s’est imposé avec la manière contre un Paris FC passé à côté de son rendez-vous. Pas aidé par les erreurs coûteuses en début de rencontre, les Parisiennes n’ont jamais donné l’impression d’être dans le match. Avec sa victoire, l’OL maintient la pression sur le PSG.
🏟 Stade Robert Bobin (huis clos)
⚽⚽⚽⚽⚽ Dzsenifer MAROZSÁN 6′, Nikita PARRIS 10′ 65′, Amel MAJRI 33′, Wendie RENARD 73′ (OL)
👟👟 Dzsenifer MAROZSÁN 33′ 65′ (OL)
PFC XI : Nnadozie – Soyer, Ould Hocine, Riehl, Savin – Jean-François (puis Corboz 57′), Thiney©, Sow – Matéo, Sällström (puis Binate Soumahoro 60′), Catala (puis Laplacette 86′).
OL XI : Bouhaddi – Carpenter, Buchanan, Renard©, Bacha – Henry, Gunnarsdóttir – Marozsán (puis Karchaoui 71′) – Le Sommer, Parris (puis Cascarino 66′), Majri (puis Malard 66′).
Les Girondines, défaites par la plus petite des marges à Paris la semaine dernière, veulaient repartir de plus belle pour conforter leur troisième place. Face à elles, des Rémoises qui n’avaient plus gagné depuis 4 matchs.
Elles se souvenaient du match aller lors de la première journée. Menant d’une confortable avance de 3 buts, les Bordelaises s’étaient fait rejoindre en toute fin de match (4-4). Pour ne pas reproduire les mêmes erreurs, les joueuses de Losa sont restées sérieuses tout le long de la partie et n’ont pas tergiversé face au but. Revanchardes, les Girondines ont voulu tuer le match très tôt : à la 18ème minute elles menaient déjà 3-0. Si, avant la pause, Melissa Gomes réduit le score (4-1, 45′), le scénario de la première journée ne se reproduira pas. Malgré une reprise de seconde période sur un petit rythme, le FCGB se remet dans le match et assomme son adversaire. L’incontournable Khadija Shaw inscrit son premier triplé de l’année, qui conforte sa place de meilleure buteuse du championnat. Symptomatique du manque d’agressivité rémois, Bilbault a tout le temps de remonter le terrain dans l’axe et de servir l’attaquante jamaïcaine sur son troisième but (6-1, 67′). Pour conclure la première victoire bordelaise de 2021, Claire Lavogez, pour son retour de blessure, inscrit un penalty en deux temps (7-1, 76′). ↕À noter dans ce festival offensif, l’excellente prestation de Maëlle Garbino, très en vue dans son couloir gauche, impliquée dans 4 des 7 buts girondins (origine de l’action, 2 buts et 1 passe décisive).
Large succès du FCGB qui le conforte sur le podium. Grâce à cette victoire et au nouveau faux-pas de Montpellier, l’Europe se rapproche. Reims stagne dangereusement devant la zone rouge.
🏟 Stade Sainte-Germaine (huis-clos)
⚽⚽⚽⚽⚽⚽⚽ Inès JAURENA 6′, Khadija SHAW 11′ 41′ 67′, Maëlle GARBINO 18′ 54′, Claire LAVOGEZ 76′ (FCGB)
⚽ Melissa GOMES 45′ (SDR)
👟👟👟👟 Maëlle GARBINO 11′, Katja SNOEIJS 41′, Khadija SHAW 54′, Charlotte BILBAULT 67′ (FCGB)
👟 Kessya BUSSY 45′ (SDR)
FCGB XI : Moorhouse – Périsset, Gilles, Cascarino, Chatelin – Karchouni, Bilbault© (puis Lavogez 74′), Jaurena, Garbino (puis Dufour 73′) – Shaw, Snoeijs (puis Gudmundsdóttir 61′).
SDR XI : Tullis-Joyce© – Kravets, Awona, Deslandes (puis Van der Linden 72′), Mayi Kith – David, Ouchene, Joly (puis Corboz 76′) – Romanenko (puis Herrera 61′), Bussy, Gomes.
Avant la rencontre, les deux promus occupaient les deux dernières places du classement. 8 défaites consécutives pour l’un (Le Havre, 12ème : 4 points), 4 pour l’autre (Issy, 11ème : 6points). Un match déterminant pour sortir de la crise qui mathématiquement, et psychologiquement ; valait son pesant d’or.
N’ayant pas évolué le week-end dernier, les deux équipes ont du mal à trouver la précision en début de rencontre. À la 12ème minute, Le Havre réalise un premier bon mouvement côté gauche qui abouti sur un centre capté par Laëtitia Philippe. Le GPSO répond par une belle ouverture de Kaabachi pour Teinturier qui déclenche après avoir crocheté son adversaire sans trouver le cadre (16′). Au fil des minutes, le HAC prend la mesure du match. Pekel et Torvaldsdóttir se trouvent (23′), et les locales se créent des opportunités par l’intermédiaire de centres (26′, 39′). Un tir cadré de Louis dans le temps additionnel oblige Philippe à s’employer (45+1′).
En début de seconde période c’est une erreur de relance de Deja Davis qui force Picaud à se coucher pour écarter le danger sur la frappe adverse (51′). Opportunité gâchée pour Le Havre lorsque le pied de Louis roule sur le ballon dans les 6 mètres sur un centre de N’Dolo (69′). Porté par Celya Barclais, joueuse du match, le destin du GPSO aurait pu basculer dans un sens ou dans l’autre. Après avoir délivré un bon centre coupé par Rabanne (62′), la latérale a évité le pire à son équipe en repoussant le centre en retrait de Pekel (80′). Sans la sortie vive et efficace de Picaud dans ses pieds à la 90ème, Barclais aurait pu offrir le match aux visiteuses sur une des ses innombrables montées couloir gauche. Dans l’ultime minute (90+4′), Torvaldsdóttir croit libérer tout un club en inscrivant le but de la victoire. Malheureusement pour elle, l’arbitre assistante lève son drapeau et signale une position de hors-jeu.
Dans une rencontre équilibrée et rythmée le score de parité a régné. Match très plaisant, mais aucun gagnant.
🏟 Stade de La Cavée verte (huis clos)
HAC XI : Picaud – Sahraoui, Kristjánsdóttir©, Davis (puis Tyryshkina 84′), Lara – Hauksdottir – Thornton (puis Ewele 67′), Legrout (puis Koui 59′), Pekel, Louis – Torvaldsdóttir.
GPSO XI : Philippe – Boudaoud, Butel©, Debonne, Barclais – Pantuso – Rabanne (puis Zemzem 78′), Mills (puis Ribeiro de Carvalho 63′), Pereira, Teinturier – Kaabachi (puis Borgella 89′).
Pour son premier match de l’année, Dijon recevait Soyaux. Le club aquitain n’avait plus gagné depuis la 5ème journée et une rencontre contre Le Havre.
Pas le plus alléchant sur le papier, c’était pourtant le match de l’après-midi à ne pas manquer. Les joueuses se rendaient coup pour coup dans un match où le rythme était au rendez-vous. Sh’nia Gordon débloque le tableau d’affichage juste avant la pause (1-0, 45′). Si Soyaux aurait pu être assommé par ce but encaissé au pire des moments, il n’en fut rien. Et malgré les assauts dijonnais cherchant le break, c’est Marie-Charlotte Léger qui égalise pour les siennes sur penalty tiré en force (1-1, 61′). Après une belle intervention de Couturier devant Oparanozie (65′), les Sojaldiciennes prennent l’avantage. Dans l’élan de l’égalisation, Stapelfeldt tente une frappe lointaine qui termine sa course dans le but (1-2, 66′). Une libération pour la Suissesse qui n’avait plus marqué depuis le 26 septembre 2020. La réplique dijonnaise ne se fait pas attendre. Gordon n’a pas dit son dernier mot et place une superbe frappe qui termine sa course sous la barre (2-2, 68′). Le match est relancé et le suspense reste entier. C’est Dijon qui prend l’ascendant en fin de rencontre, en mettant la pression sur la défense des visiteuses. Léa Khelifi aurait pu inscrire le but du week-end, mais sa frappe du pied gauche enroulée dans la lucarne opposée s’écrase sur le poteau (77′). Elle est tout de même récompensée de son bon match lorsqu’elle inscrit le but de la victoire sur un centre venu de la gauche d’Oparanozie qu’elle reprend plein axe du droit à 4 mètres du but (2-3, 84′). Un premier but avec le DFCO extrêmement important qui vaut 3 points.
Dans un match au scénario renversant, Dijon s’est finalement imposé au bout du suspense. Soyaux s’enferme dans sa disette de victoire avant le déplacement à Issy dans un match crucial pour le maintien.
🏟 Stade des Poussots (huis-clos)
⚽⚽⚽ Sh’nia GORDON 45′ 68′, Léa KHELIFI 84′ (DFCO)
⚽⚽ Marie-Charlotte LEGER 61′, Nina STAPELFELDT 66′ (ASJ)
👟👟 Desire OPARANOZIE 45′ 84′ (DFCO)
👟 Siga TANDIA 66′ (ASJ)
DFCO XI : Chavas – Goetsch, Cuynet©, Fercocq, Carage – Nakkach, Declercq – Gordon (puis Amani 87′), Khelifi (puis Lavaud 87′), Tarrieu (puis Barbance 71′) – Oparanozie.
ASJ XI : Munich – Surpris, Couturier, Culver (puis Dumont 87′), Boudaud – Gadea (puis Donnary 90+4′) – Cazeau, Tandia©, Benoit (puis Bourgouin 71′), Léger – Stapelfeldt.
Montpellier avait besoin de se rassurer après deux revers, et d’engranger des points pour rester au contact de Bordeaux. Et pour cela, le MHSC reçoit son poursuivant Fleury, qui n’a pas joué la semaine passée.
Fébriles en défenses le week-end dernier, les joueuses de la Paillade ne veulent pas prendre de risques inutiles et sont concentrées sur leurs tâches défensives. L’entame de match est assez fermée, jusqu’à la première grosse occasion de Weerden, qui butte sur une Heil impeccable (20′). Quatre minutes plus tard, De Jongh répond d’une frappe croisée mais pas cadrée. Si ce n’est la reprise de Clarisse Le Bihan au dessus, il n’y a pas de grandes occasions à se mettre sous la dent.
En seconde mi-temps, Fleury a la possession, mais à la perte du ballon, le MHSC est tranchant. En l’espace de cinq minutes, Mondésir accélère par trois fois dans son couloir droit, Heil s’impose à deux reprises, et la frappe de Le Bihan passe à côté (57′, 60′, 61′). Après un second avertissement, Škorvánková est exclue (66′). Néanmoins, pas de quoi déstabiliser le bloc défensif de Montpellier. Fleury a semblé se contenter du point du nul, sans vraiment faire peser sa supériorité numérique sur la défense locale. Le coaching de David Fanzel en fin de match en est l’illustration : il ordonne la sortie d’une joueuse offensive (Eninger) pour l’entrée d’une milieue défensive (Haupais). Dans un match assez terne, aucune des deux équipes ne s’est réellement démarquée.
Montpellier cale toujours et voit le podium s’éloigner. Fleury prend un point, un bon résultat, même si la physionomie de la rencontre aurait pu laisser présager d’avantage.
🏟 Stade Bernard Gasset (huis-clos)
MHSC XI : Schmitz – Torrent©, De Almeida, Mpomé, Belloumou – Landeka, Skorvankova – Mondésir, Le Bihan (puis Stiévenart 90′), Weerden (puis Engman 79′) – Fowler (puis Puntigam 68′).
FCF91 XI : Heil – Bigot, Sissoko, Karlsen, Sandvej – Boureille – Eninger (puis Haupais 90′), Grabowska, Le Garrec©, De Jongh – Chapelle (puis Makanza 76′).
Après la victoire de l’Olympique Lyonnais face au Paris FC, le PSG n’avait pas d’autre choix que de gagner pour reprendre la tête du championnat. En face ? Un En Avant Guingamp, en confiance après une large victoire face à Montpellier, faisait alors office de solide adversaire.
Comme souvent avec le PSG, la rencontre a démarré très vite, et l’En Avant s’est rapidement retrouvé malmené. Après une barre transversale trouvée par Geyoro (3’), il n’a fallu que peu de temps supplémentaire à Sandy Baltimore pour ouvrir la marque sur une sublime passe tranchante de Formiga (0-1, 6′). Cinq minutes de plus et c’était au tour de Diani de prendre de vitesse la défense guingampaise afin de servir une offrande à Katoto (0-2, 11′). À terre, l’EAG a essayé de relever la tête en repartant de l’arrière pour construire, mais a eu de grosses difficultés à conserver le ballon et donc, à se procurer des situations intéressantes. Et quand l’EAG a tenté, le PSG a répondu. Sur une construction rapide, à la suite d’une projection guingampaise, les attaquantes parisiennes n’ont laissé aucune chance et Kady Diani a une nouvelle fois puni son adversaire du jour en reprenant de la tête un centre de Baltimore (0-3, 19′). Moins tranchantes en fin de première mi-temps, les Parisiennes ont finalement laissé un peu de répit aux Bretonnes, qui en avaient bien besoin.
Alors que l’EAG était mieux rentré dans sa seconde période, la défense a une nouvelle fois lâché lorsque Katoto a profité d’une récupération au milieu de terrain de Däbritz, pour aller battre Durand (0-4, 56′). Le trio Baltimore / Diani / Katoto a encore une fois brillé : 58% des buts parisiens ont été inscrits par une de ces joueuses cette saison en D1 Arkema. Katoto, qui n’a inscrit « qu’un doublé » laisse Shaw, auteure d’un triplé ce week-end, prendre une longueur d’avance supplémentaire au classement des buteuses. Mais qu’importe, elle a tout de même signé une prestation plus qu’aboutie, allant même délivrer une passe décisive pour Jordyn Huitema en fin de rencontre (0-5, 85′).
Mission remplie pour le PSG qui récupère le trône de D1 Arkema après avoir vu l’OL s’en emparer temporairement la veille. L’EAG, de son côté, retombe à la 8ème place, avec tout de même 5 points d’avance sur son poursuivant rémois.
🏟 Stade du Roudourou (huis clos)
⚽⚽⚽⚽⚽ Sandy BALTIMORE 6’, Marie-Antoinette KATOTO 11’ 56’, Kadidiatou DIANI 19’, Jordyn HUITEMA 85’ (PSG)
👟👟👟👟👟 FORMIGA 6’ ; Kadidiatou DIANI 11’ ; Sandy BALTIMORE 19’ ; Sara DÄBRITZ 56’ ; Marie-Antoinette KATOTO 85’ (PSG)
EAG XI : Durand© – Jézéquel, Renard (puis Brock 58’), Gevitz, Mansuy – Lahmari, Daoudi – Robert, Le Mouël (puis Yango 80’), Fleury – Peniguel.
PSG XI : Endler – Morroni (puis Bachmann 60’), Dudek, Paredes©, Lawrence – Formiga, Däbritz (puis Brunn 68’), Geyoro – Baltimore, Diani (puis Huitema 68’), Katoto.