Annoncée en partance de Montpellier depuis quelque temps, la joueuse a bien fait ses valises. Elle n’évoluera plus en D1 Arkema la saison prochaine !
Comme plusieurs de ses coéquipières en Bleue, Valérie Gauvin cède à la tentation d’une nouvelle aventure. Elle dit au revoir à l’élite du championnat de France après y avoir joué pendant 7 saisons, presque consécutives.
Une carrière à Montpellier
Valérie Gauvin devrait quitter l’Hérault non sans un pincement au cœur puisqu’elle évoluait là-bas depuis maintenant 6 ans. Âgée de seulement 24 ans, on a l’impression de toujours avoir connu Gauvin sous les couleurs bleu et orange. Pourtant, c’est bien avec Toulouse que la prometteuse attaquante à su lancer sa carrière. Elle prend part à sa première saison de D1 en 2012-2013. Une saison compliquée où le club terminera à la 12ème place et descendra en D2 (sans plus jamais remonter dans l’élite ensuite), mais où Valérie Gauvin prendra part à 11 rencontres en championnat, à seulement 16 ans donc. La saison 2013-2014 est une année de transition en D2 plutôt bien réussi par la joueuse, qui est élue meilleure joueuse de la saison, après avoir inscrit 32 buts en 20 matchs ! Valérie Gauvin retrouve ensuite la D1 dès la saison suivante après avoir signé au Montpellier Hérault Sport Club. Depuis, la Réunionnaise est toujours restée fidèle au MHSC et en 2015 ses performances en club lui ont même permis de connaître sa première sélection en Équipe de France.
Alors que Valérie Gauvin a toujours dû faire face à une rude concurrence à son poste (Tonazzi, Asseyi, Jakobsson, Blackstenius, Le Bihan), l’avant-centre n’a jamais réussi à s’imposer en tant que titulaire indiscutable. En termes de temps de jeu, sa saison 2017/2018 reste la meilleure avec 20 matchs joués en D1 (dont 12 titularisations) soit un total de 983 minutes jouées. Malgré un temps de jeu limité (666 minutes par an en moyenne sur ses 6 années au MHSC), Valérie Gauvin reste une attaquante et surtout une buteuse redoutable. En effet, sur ces 6 dernières années, elle n’a jamais fini avec moins de 6 buts en championnat.
Nouveau défi à Everton
C’est peut-être d’ailleurs ce que cherche Valérie Gauvin avec cet envol dans son nouveau club : une place de titulaire indiscutable. Et c’est en Angleterre, et plus particulièrement à Everton, où elle portera le numéro 19, que la joueuse va partir tenter sa chance. Si concurrentes il y aura, à n’en pas douter, on peut facilement imaginer que les Toffees n’ont pas acheté l’attaquante des Bleues pour en faire une remplaçante. En effet, il restait un an de contrat entre Gauvin et Montpellier ; le club anglais a donc dû payer une somme estimée à un peu plus de 100 000 euros pour récupérer la joueuse. De son côté, Valérie Gauvin ne part pas en terre inconnue puisqu’elle rejoint sa coéquipière et amie chez les Bleues Maëva Clemaron. La joueuse va donc partir à la conquête d’un nouveau championnat, mais cet exode ne sera pas pour autant synonyme de retour en Ligue des Championnes pour celle qui l’a connu en 2017/2018, puisque sa nouvelle équipe a fini 6ème du dernier exercice et n’est donc pas qualifiée.
Quelles conséquences sur son avenir en sélection ?
Alors que Valérie Gauvin a connu sa première sélection en 2015 sous les ordres du sélectionneur Philippe Bergeroo, elle n’avait pas été retenue pour les JO de 2016. Elle ne le fut pas non plus par Olivier Echouafni pour l’Euro 2017. C’est lors de la prise de poste de Corinne Diacre que l’attaquante a pu pleinement s’épanouir et vivre sa première grande compétition avec l’Équipe de France pendant la Coupe du Monde 2019, et ce malgré de nombreux détracteurs et un temps de jeu limité en club. Avec la confiance de la sélectionneuse qui lui semble définitivement acquise, ce changement d’horizon ne devrait donc pas impacter sur sa présence en Bleue. La joueuse pourrait même profiter de ce mouvement pour montrer aux plus sceptiques tout ce dont elle est réellement capable.