Le combat mené par la sélection américaine, avec Megan Rapinoe en figure de proue, commence à porter ses fruits. Ce lundi, Gary Klausner, le juge fédéral de Los Angeles a accordé une égalité de traitement sur les conditions de travail entre ses équipes nationales masculine et féminine.
Un grand pas en avant
Cela faisait partie des deux contestations menées simultanément par les joueuses des USA, avec l’égalité des salaires. En 2019, 28 joueuses de l’USWNT avaient déposé plainte contre leur Fédération pour discrimination sexiste. Deux ans plus tard, un premier pas est franchi avec l’accord trouvé entre l’équipe féminine et la Fédération. Désormais les conditions de travail des équipes nationales américaines seront les mêmes, sans aucune distinction de genre. Vols, hébergements, infrastructures, encadrements… les joueuses ne seront plus délaissées, et profiterons d’un traitement similaire à leurs homologues masculins.
« Je pense que nous avons franchi une première étape pour les femmes dans le sport »
Megan Rapinoe
Malgré cette première victoire, les joueuses américaines n’abandonnent pas leur combat sur l’égalité salariale et comptent faire appel de la décision de la Cour pour obtenir gain de cause.
Des rémunérations identiques ?
Si elles ont réussi à obtenir l’égalité sur les conditions de travail, il n’en est rien pour l’égalité salariale. La requête est pourtant légitime pour les quadruples championnes du monde, dans un pays où le soccer, sport n°1 féminin, soulève les foules.
« Nous savons que nous rapportons de l’argent à la fédération. Il est donc injuste d’être moins bien payées. »
Becky Sauerbruun
Les Championnes du monde avaient demandé à la fédération de combler l’écart de rémunération de ses deux équipes en Coupe du Monde, les joueuses expliquant qu’elle font exactement le même travail que leurs homologues masculins. C’est une enveloppe de 66 millions de dollars réclamés en dommage et intérêts qui alimente les différends. Et les chiffres donne raison aux joueuses. Le maillot le plus vendu de l’histoire de Nike sur son site Internet (en 2019) est celui de la sélection nationale américaine féminine, là où les hommes se placent 20èmes au classement FIFA. La Fédération américaine se dédouane de cet aspect, supportant que les inégalités de rémunérations lors des Coupes du Monde sont gérées par la FIFA. La commission des USA s’engage néanmoins à rémunérer les joueuses à hauteur des hommes lors de trêves internationales et des compétitions qu’elle organise.