Pour la deuxième journée des phases de poule de Ligue des Championnes, nouveau choc en vue puisque le champion d’Italie en titre affrontait le champion d’Angleterre ! Si la Juventus voulait continuer sur sa lancée après sa belle victoire 3-0 contre le Servette, Chelsea était en quête de sa première victoire après avoir concédé le nul face à Wolfburg, une semaine plus tôt.
Le film du match
Dominer n’est pas gagner…
La rencontre a commencé timidement entre les deux équipes, on a donc eu peu de choses à se mettre sous la dent durant les 15 premières minutes. Une percée de Pernille Harder, suivie d’un enchaînement de dribbles (6′), un départ de Kerr dans la profondeur (11′) ont donné un peu de rythme, mais ne suffisait pas à emballer la rencontre. Si les Blues faisaient globalement meilleure impression et semblaient plus solides dans les duels, ces dernières peinaient à se montrer vraiment dangereuses. Il a fallu attendre la 14ème minute, et que Cuthbert soit trouvée aux abords de la surface avant de lancer Kerr en profondeur dans un intervalle afin d’animer réellement la rencontre ; le tout, même si l’Australienne a finalement buté sur Pauline Peyraud-Magnin.
La Juve a tenté de répondre en usant de la même technique : la profondeur, mais le manque de précision des Italiennes, trop brouillonnes, les empêchaient d’être vraiment dangereuses (16′). Jouer avec malice était également une arme, mais l’arbitre ne s’est jamais laissée prendre et a favorisé le jeu tout au long de la partie. Le premier frisson pour Chelsea est arrivé 2 minutes plus tard avec une tête de Bonansea qui a frôlé la barre (18′). Un peu plus tard, on a cru à l’ouverture du score quand Millie Bright a manqué sa passe et offert le ballon à Hurtig au milieu de terrain. La Suédoise s’est élancée vers le but adverse sans perdre une seconde, mais le retour défensif de Carter, au physique, a permis aux Blues de ne pas se faire piéger (24′). En retour, Harder, lancée dans la surface adverse, s’est fait reprendre de la même manière (27′). Les Italiennes étaient définitivement rentrées dans le match, en témoignait le bon centre de Bonansea vers Hurtig, alors que Bright était trop courte pour intercepter (29′), même si cela n’a rien donné.
C’est dans ce moment de mieux pour le club hôte, que les visiteuses l’ont pourtant fait craquer. Trouvée sur un changement d’aile signée Harder, Cuthbert a battu Boattin avec son contrôle parfait, prolongé de la tête, avant de repiquer dans l’axe et d’éliminer les défenseures restantes afin de faire rouler tranquillement le ballon au ras du poteau droit de Peyraud-Magnin (0-1, 31′).
La réponse ne s’est pas fait attendre, Hurtig, magnifiquement lancée, partie à la limite du hors-jeu, a été de nouveau reprise par Carter qui l’a emmené au-delà des limites du terrain (34′). Finalement, c’est Bonansea, à la reprise sur un centre au second poteau de Boattin, est allée chercher l’égalisation (1-1, 37′).
Ce score paritaire a cependant bien failli être de très courte durée puisque Peyraud-Magnin a failli se faire contrer par Kerr après avoir tardé à dégager (44′).
Alors que le club anglais a eu 60% de possession et a réussi plus du double de passes que son adversaire, la différence au tableau d’affichage n’existait pas à la mi-temps.
…mais le dominé a fini par craquer
Comme en première période, la reprise s’est faite doucement. Kerr a tenté de remettre du rythme, mais s’est heurtée à Pedersen qui s’est montrée intraitable (53′) et a intercepté le ballon au meilleur des moments. Bien servie par Kerr, Harder a pu tenter sa chance à plusieurs reprises, mais n’a pas accroché le cadre (54′,59′). Leupolz s’est également essayée sans contrôle, mais sa tentative s’est envolée (59′). Chelsea dominait et ce qui devait arriver arriva : bien touchée à l’entrée de la surface, Sam Kerr a bénéficié d’un contre favorable qui lui a permis d’enchaîner ! Sa frappe contrée a pu ensuite bénéficier à sa coéquipière Pernille Harder, qui n’a pas manqué l’occasion de conclure (1-2, 69′).
La réponse de la Juve a été plus timide en seconde période : un coup-franc bien frappé (66′), une énième tentative d’Hurtig, toujours sans succès (70′) auront été les moments forts italiens de cette seconde période, alors Pauline Peyraud-Magnin a également brillé en fin de partie détournant sur son poteau d’une superbe claquette une tentative adverse (74′). Les derniers espoirs auront été solidement repoussés par Ericksson, à la baguette pour repousser les ultimes assauts (79′). En bref, cela n’aura pas suffi pour recoller une seconde fois au score.