Le grand rendez-vous de ce week-end a été géré à la perfection par les Lyonnaises qui une fois de plus ont été à la hauteur de l’événement.
Les deux meilleures équipes féminines de l’hexagone s’affrontaient hier dans un contexte sensationnel. En effet, avant le coup d’envoi, l’OL et le PSG affichaient le même nombre de points au classement. Malgré cette égalité, les joueuses de Reynald Pedros possédaient un avantage au niveau de la différence de buts qui leur permettaient d’être en tête avant la rencontre et de le rester en cas de match nul. L’enjeu de cette rencontre ? Un 13ème titre de Champion de France consécutif pour l’OL et un premier pour le PSG. Avec deux matchs restants après celui-ci, cette confrontation était formellement considérée comme celle qui allait attribuer le titre à l’un ou à l’autre des deux clubs ennemis.
L’importance de la rencontre a très bien été perçue puisque 25 907 spectateurs ont fait le déplacement jusqu’au Groupama Stadium pour assister à la rencontre et supporter leur équipe favorite. Une affluence historique puisqu’elle constitue un record en France pour un match féminin.
L’autre donnée historique de cette affiche concerne le match en lui-même. Et plus précisément le score : 5-0.
L’Olympique Lyonnais s’est une nouvelle fois présenté Samedi avec l’étiquette de favori, et a, comme toujours ou presque assumé ce statut. Mais cette fois-ci la valise fut lourde pour les Parisiennes qui sont rentrées en île de France avec un bagage lourd de 5 buts.
« On avait loupé l’entame du match aller, je l’avais rappelé aux filles. C’est important de mettre beaucoup de rythme, beaucoup d’intensité. […] On a marqué rapidement et ça s’est enchaîné. »
Reynald Pedros.
Effectivement, le rythme a été une des clés de la victoire lyonnaise. Un rythme tenu par les Lyonnaises de la première à la dernière minute. Qu’importe le score au tableau d’affichage, les lyonnaises affichaient une vraie volonté de jouer vite et vers l’avant comme en témoigne les nombreux coup-francs joués rapidement au cours de la partie par les fenottes. Katarzyna Kiedrzynek en forme hier n’a pu que retarder l’échéance par sa parade à la 4ème minute sur Cascarino avant de s’incliner face à Hegerberg (8′).
Le rythme insoutenable et la fréquence des attaques lyonnaises oblige Kasia à réaliser des arrêts cruciaux pour maintenir son équipe dans le match…
Si une main de Griedge Mbock aurait dû donner un penalty au PSG (24′), c’est bien l’OL qui est parvenu à trouver une nouvelle fois le chemin des filets. À 5 minutes de la pause, Eugénie Le Sommer n’a laissé aucune chance à Kiedrzynek en usant d’un judicieux piqué pour tromper la portière parisienne. En fin de première période, Paris semblait dépassé et Périsset a parfaitement illustré cette panique à bord en commettant une main dans la surface qui cette fois-ci a été signalée par Victoria Beyer… Wendie Renard n’a pas fait dans le détail et a transformé le penalty. Déjà buteuse à l’aller, la native de Schœlcher a inscrit hier soir son 100ème but avec l’OL. Une défenseure dans le club des 100, c’est historique.
Mais la capitaine de l’OL ne s’est pas contentée de ça. Recherchant toujours l’excellence, Renard a également performé en deuxième mi-temps. Son excellente intervention sur la tentative de contre de Kady Diani a permis à l’OL de conserver sa sérénité défensive (53′). Ses duels remportés sur une Katoto bien trop tendre (48′, 60′, etc…) ont conforté sa supériorité sur la jeune attaquante parisienne. D’ailleurs, son duel à la tête remporté à la 60ème est à l’origine du 4ème but lyonnais inscrit par Marozsán.
« Quand on est justes dans notre football, on marque des buts. »
Reynald Pedros.
Le 5ème but des fenottes est l’œuvre des entrantes Kadeisha Buchanan et Shanice Van de Sanden. La première citée a mis sur orbite la seconde par une passe laser de près de 30 mètres, que l’internationale néerlandaise a su mettre au fond. Un but à la 92ème ayant porté le score à 5-0, synonyme de manita dans le jargon footballistique. Un résultat historique puisque l’OL de Reynald Pedros à hier infligé la plus lourde défaite du PSG dans l’histoire de ses confrontations avec l’OL en D1F à égalité avec l’OL de Gérard Prêcheur qui en 2015, avait réussi une performance similaire.
Humilié, le PSG devra tirer les leçons de ce rendez-vous manqué et penser à l’année prochaine puisqu’il faudrait maintenant 2 faux pas aux lyonnaises sur les deux derniers matchs, combinés à deux succès Parisiens pour que Paris puisse être sacré champion. #MissionImpossible.